dimanche 25 mai 2014

L'Opera è mobile

In the right place at the right time...
Passant par la rue Montorgueil vers 16 heures samedi dernier, quelques notes de musique ont retenu mon attention et irrésistiblement guidé mes pas dans la petite partie de la rue Tiquetonne, qui sépare Montorgueil et Étienne Marcel.
Un piano, des chanteurs et les Nozze de Figaro. Et cela suffit à ravir le quidam qui passe avec ses cabas.


Il s'agit d’Opéra è Mobile, un collectif de chanteurs qui, à l'aide de leur piano à roulettes fait sortir l’opéra dans la rue, l'offrant ainsi à qui veut le prendre. Et peu le refusent. En réalité, à part les trois Britanniques avinés et braillards des 4h de l'aprem', à qui toute l'assistance a fait "chuuuuuuuuut", tout le monde a accueilli l'initiative les bras ouverts. 

Tout n'est pas perdu dans ce bas monde quand on croise ce genre d'initiative et surtout quand on voit la foule agglutinée pour y assister, les grands derrière et les petits sagement assis au premier rang, captivés. Il suffit de jeter un œil à la photo témoin (que je me suis permise de piquer sur la page facebook du groupe puisque... j'y apparait)!

Une affaire à suivre que ces chanteurs ambulants. Ce samedi se jouait la première partie des Noces de Figaro, la deuxième partie est d'ores et déjà programmée sur le parvis Beaubourg samedi 31 mai a 18h.

Pour rester au courant de leurs prochaines apparitions, il suffit de s'abonner à leur newletter sur le site www.operaemobile.com ou de les suivre sur facebook (www.facebook.com/operaemobile) ou twitter (twitter.com/operaemobile).

jeudi 22 mai 2014

Week-end à Rome

Week-end rital, Paris est sous la pluie - Bonheur, soupirs, chanson pour rire - Chanson ritale, humm, chanson ritale pour une escale - Week-end à Rome...

Gros week-end à Rome même, puisqu'il s'agissait de quatre jours. Mais ce n'est pas pour autant que la chanson d'Etienne Daho ne m'a pas trottée dans la tête. Globalement, le simple fait de mettre un pied à Rome ramène Daho des profondeurs de l'oubli. Et si cette chanson s'est incrustée dans ma tête, je ne vois pas pourquoi je n'en ferais pas profiter tout le monde. Quoi, merci ? Eh bien, il n'y a pas de quoi, c'est plaisir !

Pas complètement à côté de la plaque Daho, toutefois, avec sa chanson ritale. Le taxi qui me dépose à l'hôtel passe Eros Ramazzotti à tue-tête. Piu bella cosa di terraaaaa... Et une chansonnette obsédante chasse l'autre. Moi qui ai prévu de mettre ce week-end sous le signe de la culture et de l'histoire, je pars avec un sérieux handicap. Fort heureusement, Rome n'est pas en manque de merveilles.

C'est déjà presque le soir lorsque j'arrive à l'hôtel. Ma première mission est donc de trouver un endroit où manger, et bien de préférence. Coup de chance, des amis romains m'ont laissé un message sur mon mobile, ils ont réservé pour ce soir une terrasse près de la Piazza Barberini.  Me restera gravée dans le palais une exquise Mozzarella, qui, je l'apprends à cette occasion, n'est pas du fromage. La mozzarella n'est pas du fromage, mais qu'est-ce alors ? Réponse : Mozarella ? E mozzarella ! Ah, ok, la mozzarella, c'est de la mozzarella. J'apprends aussi que la burratta, c'est de la burratta et la ricotta, de la ricotta... C'est le premier soir et je me coucherai déjà moins bête. Mon foie aussi dormira bien. Le vin des pouilles que j'ai goûté, le Gelso d'Oro était divin.

Jour 1

Ce n'est pas ma première escapade à Rome, je laisse donc de côté le Vatican, le Colisée et le Forum. Vu la chaleur, cela me permettra d’échapper à quelques hordes de touristes braillards en tongs et mini-shorts. Quitte à entendre brailler, autant que ce soit en italien...

Je commence par une visite des thermes de Caracalla. Le site est immense, silencieux. Ils s'élèvent au milieu d'une vaste d'étendue d'herbe, sur laquelle quelques visiteurs en profitent pour s'étendre. Comme beaucoup de ruines à Rome, le site  semble avoir été organisé pour la visite en toute désinvolture, avec quelques fils tendus à la va-vite devant des constructions pourtant presque deux fois millénaires. C'est d'ailleurs une sensation plutôt agréable de zigzaguer entre les ruines et d'approcher et scruter en détail les mosaïques qui pavaient les équipements de ces thermes. C'est majestueux, démesuré. Démesurée aussi a dû être l'organisation de l'acheminement de l'eau, du chauffage des bains. Malheureusement, comme souvent, les explications manquent un peu de didactique.

Passant le Tibre, je me dirige vers le Trastevere, par lequel je rejoindrai par la suite le Janicule.  C'est un quartier éminemment touristique, bien sûr, mais pas que. Ses ruelles sans voiture sont un délice pour la flânerie. Jolies micro-boutiques dont une partie de la marchandise déborde sur la rue, terrasses ombragées planquées dans les recoins, vélos posés contre les murs... Une petite halte à Santa Maria in Trastevere, histoire de prendre une bouffée d'or, à contempler les mosaïques de l'abside avant de poursuivre mon vagabondage. Le chemin qui traverse le Janicule est calme et ombragé. Une fois au sommet, la vue qui s'offre au courageux (oui, bon, je sais ce n'est pas l'Everest) est sublime. Les sœurs qui s’arrêtent à côté de moi pour l'admirer partagent mon enthousiasme. Encore une particularité de Rome, les groupes de religieux qui arpentent les rues. On croise partout tous les types de soutanes, de voiles, de robes de bure et de sandales à grosses lanières de cuir marron.

Du Janicule me voici au Château Saint-Ange. Je n'y suis jamais entrée. Je suis curieuse. Pour moi, le Château Saint-Ange, c'est Tosca, je vérifie donc qu'aucune amante éplorée n'ait décidé de sauter au moment ou j'y pénètre. Oui, techniquement parlant, je ne vois pas comment on peut atteindre le Tibre en s’élançant du haut du château, on ne peut que s’écraser comme une crêpe dans les douves... Intéressante visite à travers les âges, de la rampe hélicoïdale d'Hadrien aux appartements papaux. Malheureusement la petite salle de bain du Pape n’était pas ouverte à la visite, une curiosité à conserver pour la prochaine fois. A noter pour la prochaine fois également, la superbe terrasse du café du château, sous les tonnelles avec une vue imprenable sur Saint-Pierre.

Je traverse le pont Saint-Ange et déambule dans les rues sous la lumière rasante du soir, jusqu'au Ghetto pour y déguster ce qui est pour moi une tradition, un artichaut à la juive. Je m’arrête a la terrasse de Nonna Betta car comme le dit la carte : La vita e troppo breve per sbagliare carciofo alla giudia. Google translate est votre ami, il se fera une joie de traduire.

Thermes de Caracalla
Viale di termi de Caracalla
 6 euros

Chateau Saint-Ange
Lungotevere Castello 50
www.castelsantangelo.com
10,50 euros

Nonna Betta
Via del Portico d’Ottavia, 16 – Roma
Tel. 06 68 80 62 63
www.nonnabetta.it

Jour 2

Aujourd'hui c'est Tivoli ! Premier challenge, parvenir jusqu’à Tivoli en transport en commun... Tout d'abord y arriver, ce fut facile, si les réseaux de transports romains sont avares d'information, les chauffeurs de bus sont là pour vous sauver. J'en conviens, on est peut-être avantagé quand on a une jupe et des couettes... Ensuite, y parvenir sans que cela ne prenne des heures. Eh bien finalement on y arrive très bien. Cela signifierait-il que je nourris d'odieux préjugés sur les transports romains ? Moi ? Bon, ok, j'avoue...

Premier stop à la villa d'Este, villa de la renaissance aux jardins féériques créés pour la puissante famille d'Este et qui a donné son nom à moult pizzerias en France. Je n'ai jamais vu autant de créativité dans l'organisation des jeux d'eau. Visuellement, auditivement et sensitivement, c'est une expérience unique. Des fontaines par centaines dans des jardins en terrasse dominant la vallée. Ça respire la douceur de vivre. Je ne me lasse pas de cheminer le long des cent fontaines, qui sont en réalité trois cents, alignées sur toute la longueur d'un niveau du jardin.

Un petit tour en bus, maintenant que je maîtrise, j'en abuse, jusqu’à la vallée pour me rendre à la villa d'Hadrien et plonger de quinze siècles supplémentaires dans le passé. Les ruines monumentales mais tellement paisibles effacent toute notion du temps. On se perd entre les pans de murs et les colonnes, on arpente les chemins en tentant de recréer la configuration des édifices. Et là encore, on a l'impression que cela a été mis à jour la veille et l'organisation du lieu pour les visiteurs réalisée au dernier moment. Je me suis étonnée à marcher sur des mosaïques de deux mille ans. Mais peut être les mosaïques de deux mille ans n’étonnent-elles plus les Italiens... C'est fascinant d'errer dans les hommages d'Hadrien aux peuples de son empire, de passer de Grèce en Égypte, dans la tiédeur du mois de mai, au chants harmonieux des oiseaux, à l'ombre des oliviers, caressé par la brise... Oui, oui, je savoure le moment cliché, et alors..?

Villa d'Este
Piazza Trento5
Tivoli
www.villadestetivoli.info
11 euros

Villa Adriana
via Tiburtina
Tivoli
www.villaadriana.beniculturali.it
11 euros

Jour 3

Parce que je pense n'avoir pas encore suffisamment marché depuis ces deux jours  (mes pieds me maudissent), j'entreprends d'arpenter la Via Appia Antica. Il fait chaud et rien de tel que les catacombes pour se rafraichir. Nécropoles hors des murs de Rome en raison d'une interdiction d'inhumer les corps à l’intérieur de l'enceinte, et ce pour des raisons de santé publique, y reposaient les corps des premiers chrétiens des deuxième au quatrième siècles. Forte de ma parfaite maîtrise des transports, je me rends en bus (118 ou 218, faciles à retenir, non ? On peut même le faire en dansant) directement aux catacombes Saint-Calixte, les plus anciennes Rome. Les sépultures se succèdent sur plusieurs niveaux en de multiples alvéoles de tailles diverses. Les tombeaux, creusés dans le tuf l’étaient sur mesure. Les innombrables petites alvéoles d'enfants serrent la gorge. Les tombes comportent souvent des gravures de signes des premiers chrétiens : poissons, bon pasteur, colombe à rameau d'olivier (Picasso n'a rien inventé). Certaines chapelles de familles plus aisées comportent des restes de fresques expliquant l'histoire biblique aux croyants en dessins simples à comprendre, une sorte de bible pour les nuls des temps anciens.

Je rejoins les catacombes de Saint-Sébastien, un peu plus loin en empruntant à pied la Via Appia Antica. Ce n'est pas forcement l’expérience la plus excitante de la journée. La voie, étroite et cabossée n’empêche pas les bolides de foncer à toute blinde, j'ai vu ma vie défiler plusieurs fois devant mes yeux en marchant les quelques centaines de mètres qui séparent les deux catacombes. Dans les catacombes de Saint-Sébastien, pas de trace de Luigi Vampa. En revanche des trésors sur les murs. Les trois hypogées d'abord, comprenez les tombeaux païens qui ont précédé l'installation de la nécropole chrétienne et qui se trouvent en parfait état de conservation en raison de l’érection de la basilique Saint-Sébastien. Puis les inscriptions en araméen, en latin et en grec gravées par les pèlerins qui venaient rendre hommage aux dépouilles de Saint Pierre et Saint Paul parait-il dissimulées un temps dans ces catacombes. Des "Lucius was here" datant de plus de quinze siècles...

Par un chemin de traverse, je rejoins la Porte Saint-Sébastien qui débouche sur un quartier paisible et arboré avant de rejoindre Saint-Jean-de-Latran pour un rapide passage, mais surtout, Saint-Clément-de-Latran, ce petit bijoux d’archéologie avec ses mosaïques du XIIe siècle et sa basilique inférieure du IVe siècle elle-même bâtie sur des vestiges romains : un temple dédié au Dieu Mithra et des maisons abritant une source. C'est surprenant de se retrouver deux niveaux sous-terre et d'entendre un petit ruisseau courir sous nos pas, c'est comme une impression de pratiquer la spéléologie (ou de se balader dans les égouts, mais restons sur du positif...) ! Mais il est temps de rentrer mes pieds me maudissent et j'ai faim.

Réservation faite chez Antica Pesa, une trattoria du Trastevere. Bons produits, bon plats, décors soigne et service au petits soins. La carte des vins m'a laissée toute ébaubie ! Il ne s'agit plus d'une carte, mais d'une encyclopédie universalis dans laquelle doivent être répertoriés tous les vins d'Italie et plus encore. Le vin fait tellement la fierté du patron qu'il me fait visiter sa cave, me fourgue une bouteille sous le bras au moment de partir et me garantis du vin offert si je vais dans la trattoria de son fils a Brooklyn ! Je n'ai pas perdu ma soirée !

Catacombes Saint-Calixte
via appia antica 110-126 - Roma
 www.catacombe.roma.it
 8 euros

Catacombes Saint-Sébastien
via appia antica 136 - Roma
www.catacombe.org
8 euros

San Clemente in Laterano
via si San Giovanni in Laterano - Roma
www.basilicasanclemente.com
Antica Pesa
via Garibaldi 18 - Roma
Tel: (+39) 06 5809236
www.anticapesa.it

Jour 4


Je n'ai pas mal aux cheveux (jamais!) mais besoin d'un café quand même. Et c'est chez Sant'Eustachio que je m'en vais le boire. Un expresso, puis un cappuccino, il faut bien ça pour se mettre en jambes.

Pour de dernier jour, je suis curieuse de découvrir la galerie Doria-Pamphilj, près du Corso. C'est un ancien palais de riche famille romaine, encore privé, encore habité. La Porsche discrètement garée derrière la porte cochère vient le rappeler. Le palais abrite les appartements renaissance de Camilio Pamphilj, neveu du Pape Innocent X, qui a délaissé sa robe de cardinal pour l'amour de la plus grosse fortune de Rome... Quel romantisme. Les appartements sont somptueux. Ils débouchent sur une galerie de tableaux avec un accrochage à l'ancienne recelant des petits bijoux du Caravage, de Raphaël, de Metsys, de Bruegel, du Bernin et le célébrissime portrait du Pape Innocent X par Velasquez. Celui-là même dans lequel il fait son regard si méchant... Celui-là même qui inspira l'effrayante série de Bacon... Toute la visite est assistée d'un audioguide, l'un des plus intéressants qu'il m'ait été donné d’écouter. Et je suis sans pitié, je déteste les audioguides. Pourtant, celui-ci, fait par un membre de la famille, mêle regards d'experts et souvenir d'enfance. Il donne un peu de vie aux appartements, surtout quand on apprend que les enfants faisaient du patin à roulettes sur les tomettes des pièces du XVIIe !

Un dernier crochet par la Piazza del Popolo pour voir une nouvelle fois les deux Caravage de Santa Maria del Popolo et arrivederci Roma...

Sant'Eustachio il Caffe
Piazza Sant’Eustachio, 82
00186 – Roma – Italia
Telefono/Fax: 00 39 06 68802048

www.santeustachioilcaffe.it

Galeria Doria-Pamphilj
via del Corso, 305 – Rome
www.doriapamphilj.it
11 euros

mardi 20 mai 2014

Balanchine vs Millepied

Un programme alléchant pour cette soirée à l'Opéra Bastille, George Balanchine chorégraphiant la symphonie en ut majeur de Bizet et Benjamin Portman-Millepied Daphnis et Chloé de Ravel.

La première chose qui éblouit dans le Palais de Cristal de Balanchine, ce sont les sublimes costumes que Christian Lacroix a crée pour cette reprise. Des tutus en tulle, soie, sequins et perles. On commence par le rouge et suivent le bleu, le vert et le rose, une couleur par mouvement de la symphonie avant que tous ne se mélangent dans le tableau final. Parler de bouquet final relève même du cliché. Un seul de ces tutus m'aurait presque fait regretter d'avoir moi-même arrêté la danse à sept ans et demi. La somptuosité de la profusion de couleur ne rend pourtant pas le spectacle pompeux. Les mouvements sont légers et virevoltants. J'ai même l'intime conviction de la constante gravitationnelle de la scène de Bastille s'approche plus de celle de la Lune que de celle la Terre. La chorégraphie de George Balanchine n'a pas pris une ride. Il a mis le langage classique au service de la modernité avec une forme rigoureusement identique sur chacun des mouvements : huit danseuse en solitaire, deux couples secondaire et un couple principal. Et pas un grain de poussière sur la performance. Pas la plus petite sensation de temps passé ni le moindre parfum de fleur fanée. Le mariage Bizet / Balanchine roule comme au premier jour. J'ai été captivée, que dis-je, hypnotisée.


J'ai plus de réserves concernant le Daphnis et Chloé. Pour mémoire, ce ballet a été composé spécialement pour les ballets russes par Ravel, c'est donc à un gros morceau que s'attaque Millepied. C'est l'histoire de Daphnis (et pas Daphné, hein, il s'agit bien d'un garçon), berger amoureux de Chloé. Cette dernière est enlevée par de méchants pirates, tellement méchants qu'ils la forcent à danser pour eux. Heureusement, avant que son honneur de soit souillé par trop de danse, Chloé est sauvée par l'intervention du dieu Pan. Flûte s'exclament les pirates, qui ne peuvent lutter contre un Dieu. l'amour triomphe et Daphnis et Chloé sont réunis. Après le Palais de Cristal, ce ballet n'apparait pas inoubliable. Pourtant la qualité et le travail sont là. Mais c'est comme ça, il m'a manqué ce petit quelque chose qui m'a empêcher de penser à autre chose alors que le spectacle se déroulait. Bon, tout d'abord, en effet, la scénographie de Buren n'est pas du meilleur effet... La scène est au départ murée par une sorte de gros rideau rayé blanc qui laisse passer une lumière si éblouissante que les ligne se déplacent par illusion d'optique, et cela, pendant cinq bonnes minutes qui m'ont semblées une éternité. Pour ma part, je ne saisi pas le concept du décors qui est là pour vous faire fermer les yeux ou regarder ailleurs. J'espère qu'il n'y avait pas trop d'épileptiques dans la salle, si c'est le cas, la Sécu peut renvoyer les factures à l'Opéra de Paris. Pour le reste du décors, je dirais pudiquement qu'il faut aimer Buren. Le ballet en lui même était beau, mais convenu. L'histoire n'a pas grand intérêt : ils s'aiment, ils sont séparés, ils sont réunis, youpi. J'ai essayé d'en faire abstraction et de me concentrer sur la danse, mais je n'ai pu m'empêcher de penser à ma liste de courses et cela, c'est généralement mauvais signe... Quelque beaux moment toutefois, le tableau de danseurs masculins formant un cercle qu'un danseur enroule dans une série de sauts, tout en maîtrise et en puissance. Je n'ai pas passé pas un mauvais moment (enfin, une fois que le rideau de Buren a dégagé, j'entends), la musique est belle, la danse est belle, les costumes pas vilains, mais après Balanchine, ça fait vieillot et ça risque de ne pas s'arranger...


Le Palais de Cristal
Musique : Georges Bizet, Symphonie en ut majeur
Chorégraphie : George Balanchine
Costumes : Christian Lacroix

Daphnis et Chloé
Musique : Maurice Ravel
Chorégraphie : Benjamin Millepied
Scénographie : Daniel Buren

Opéra Bastille, du 10 mai au 8 juin 2014